Ce que je vis
(et que je n’ose pas toujours nommer)
Je progresse. Je réussis.
J’ai des résultats concrets, une reconnaissance visible, un impact réel.
Et en même temps… je sens une tension.
Des regards qui se détournent. Des silences en réunion. Des remarques passives-agressives.
Comme si ma réussite, au lieu d’inspirer, venait troubler l’équilibre implicite.
Je n’ose pas en parler. Je me demande si je me fais des idées.
Mais quelque chose a changé, et ce quelque chose me pèse.
Le discours intérieur qui sabote l'action
Quand la réussite dérange, notre cerveau active des récits protecteurs — parfois toxiques :
- « Je dois faire attention à ne pas trop me mettre en avant. »
- « Je vais encore passer pour l’arrogant·e de service. »
- « Mieux vaut rester discret·e, ça évitera les tensions. »
- « Si je réussis trop, je vais finir seul·e. »
Ces pensées peuvent paraître prudentes.
Mais elles nous poussent à nous rétrécir. À diminuer notre voix. À nous autocensurer.
Et peu à peu, on troque l’élan pour la gestion d’image.
Et si, derrière cette peur d’être jugé·e, il y avait une croyance plus profonde :
« Si je brille, je perds l’amour des autres. »
Changer de regard pour changer de posture
Pour retrouver de l’espace intérieur, de la clarté, et du souffle, voici quelques pistes de réflexion :
- Est-ce que je crois qu’il faut être aimé·e pour être légitime ?
-
Et si ma réussite était une forme de fidélité à moi-même — qu’est-ce que je n’ai plus besoin de justifier ?
- Qui suis-je quand je cesse de m’ajuster pour ne pas faire d'envieux ?
- Ma réussite menace-t-elle vraiment les autres… ou leurs projections ?
Briller n’est pas synonyme d’écraser.
Mais s’éteindre par peur d’être rejeté·e, c’est abandonner une partie de soi.
Des outils pour agir dès maintenant
1. La boussole d’alignement
Créez une boussole à quatre pôles :
- Mes valeurs
- Mon ambition
- Mon impact
- Mes relations
Posez cette question pour chaque décision :
Qu’est-ce qui, ici, est fidèle à mes valeurs et à mon ambition ?
Cela vous aidera à garder votre cap sans chercher la validation constante.
2. Autorisation quotidienne
Chaque matin, écrivez cette phrase à la main (oui, à la main) :
« J’ai le droit d’avoir de l’impact. Même si cela dérange. »
Cela agit comme un ancrage. Un rappel. Une permission.
📘 À lire : The Big Leap, de Gay Hendricks
🎧 A écouter: “Overcoming Guilt and Shame Around Success” – The Successful Mind
Le mot du coach
Les leaders les plus puissants ne sont pas ceux qui cherchent à plaire.
Ce sont ceux qui rayonnent sans excuser leur lumière.
Et qui inspirent, non par mimétisme, mais par intégrité.
Votre place n’est pas négociable.
Et votre impact n’a pas à être approuvé pour exister.
Brillez. Même si ça trouble.
C’est souvent le signe que vous êtes là où vous devez être.